Le soleil se lève à l'est et nos espoirs aussi...

Priviet ! 

Nous voilà enfin dans le confort de notre appartement à Lugansk, le point le plus à l'est de l'Ukraine. 16 longues heures d'insomnie en train nous ont permis de bien angoisser à l'approche de notre rencontre avec les enfants. Dès notre arrivée, nous nous sommes rendus à la mairie afin d'obtenir la permission de visite. La directrice de la mairie nous a bien expliqué la situation de la petite fille, Anastasia, que nous allions visiter. Le portrait qu'elle nous a dressé étant plus sombre, c'est avec le coeur gros et le moral à plat que nous nous sommes rendus à l'orphelinat. Nous étions alors accompagnés de notre interprète, de la pédiatre et de l'inspectrice de la ville. L'orphelinat est situé dans un quartier pauvre de la ville, mais il s'agit d'un édifice bien entretenu. Le sol y est jonché de roses et on s'y sent automatiquement bien. La directrice et le personnel qui nous ont accueillis se sont avérés très chaleureux et humains. Notre entretien avec la directrice nous a donné espoir quant à l'état de santé de la petite. Elle connaissait bien le dossier et disposait de toutes les informations inhérentes à son histoire de vie. Notre pédiatre ayant dû s'absenter pour aller rencontrer une autre famille, il nous a été proposé de rencontrer les enfants, en attendant.

Ils étaient tous deux dans une grande salle de jeux. Vlad, l'infirmier personnel de la petite, était présent ainsi qu'une autre nanny. Anastasia était tout sourire et elle parcourait un livre, tandis que Ruslan demeurait debout, figé par la timidité. Il n'a d'ailleurs que très peu bougé pendant toute la durée de la rencontre. Anastasia, quant à elle, était plus facile d'approche. Nous avons dessiné, joué au piano, ri, bref ce fut un moment agréable. Ce qui nous a marqué, une fois de plus, c'est le professionnalisme et la sensibilité des intervenants sur place. Ils créaient le pont d'attachement entre les enfants et nous. 

Ensuite, la pédiatre a examiné les enfants et nous sommes retournés dans le bureau de la directrice. La directrice a alors transmis à la pédiatre d'autres informations relatives à l'histoire médicale des enfants. La pédiatre a ensuite eu une conversation téléphonique avec le chirurgien qui a opéré Anastasia en avril dernier. Outre son problème de pieds (pieds bots), elle a une luxation congénitale des deux hanches. Selon lui, elle aura besoin de deux autres opérations, une par hanche. La première est fixée pour le mois d'octobre et la seconde, si tout va bien, six mois plus tard. Par la suite, il se dit assuré qu'elle marchera, après, bien sûr, de la réadaptation. Ce qui est certain, c'est qu'elle est une battante et qu'elle veut marcher. Elle a d'ailleurs fait quelques pas avec nous ce matin.

Demain, nous irons à l'hôpital pour prendre des radiographies de ses jambes. Ensuite, après une bonne nuit de sommeil et à la lumière des informations obtenues, nous prendrons notre décision.

Nous n'avons pas pris de photos des enfants encore et nous le ferons uniquement lorsque nous saurons si nous poursuivons le processus avec eux. Toutefois, nous vous partageons quelques photos prises à Kiev.



La cathédrale St-Michel, au coin de notre rue



La rue Krechtatik : une pure merveille

L'Homme en pleine réflexion

La fameuse statue qui a fait de Ludo une vedette



Rue Krechtatik




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Ludo, son hot-dog et sa bière sur la place de l'Indépendance



Eh oui... c'est devenu une habitude !



Devant la cathédrale Ste-Sophie

Dans le train : un petit thé pour calmer l'insomnie ?



Dobri viet cher (Bonsoir) ! 

P.S. Un énorme merci pour vos commentaires. Vous nous avez fait sourire et vous avez su nous toucher. On vous tient au courant...