lundi 4 octobre 2010

Que justice soit faite !

Lundi 4 octobre

Il est sept heures. Je me lève. Je tremble quelque peu. Est-ce l'air glacial de l'appartement ou la peur qui me fait tressailler ? Je saute dans la douche. L'eau chaude me calme légèrement. Et si... et si quelque chose tournait carré. Je plonge la tête sous l'eau. Le choc de l'eau brûlante causée par la chasse d'eau que j'entends au loin me change les idées. Ensuite, chacun de mes gestes quotidiens sont exécutés machinalement. Petit pépin en vue : le gris de mes collants ne s'agencent pas harmonieusement avec ma nouvelle robe. Soupir de soulagement, j'en ai une autre paire. J'enfile nerveusement ma robe, mon regard se pose sur la silhouette dans le miroir. Ça devrait aller. Si mon corps cesse de trembler, ça devrait aller. Ludovic tente quelques blagues. À ma réaction, il comprend qu'il est périlleux de s'aventurer sur cette voie. Il se tient loin. Silencieux, il repasse lui-même sa chemise.

Premier arrêt à l'orphelinat. Une petite heure passée avec les enfants m'apaise un peu. À notre départ, Émilie pleure. J'aurais tant envie de lui expliquer qu'il reste peu de temps avant que nous ne soyions plus séparés. Si peu de temps avant qu'elle ne soit plus orpheline. Maman doit te quitter pour ne plus jamais te quitter ensuite. Mais mes mots me manquent en russe pour expliquer tout ça. Je me contente alors d'un bisou, mais elle se referme. Le temps presse. Je quitte.

Arrivée au palais de justice, je tremble, encore. Mais cette fois, c'est le froid qui perce ma peau. Nous devons attendre à l'extérieur que tous soient arrivés. Les minutes s'écoulent et le temps me paraît une éternité soumise à ce froid insoutenable. Le dernier taxi arrive. Nous montons tous à l'étage, là où nous attendrons d'être appelés dans la salle d'audience. J'attends. Je me répète le texte que je devrai dire au juge. Nous l'avons mis au point avec Valentina hier, revu ce matin en sa compagnie et noté sur un bout de papier. "Nous vous demandons d'autoriser l'adoption..." Après quelques répétitions, je me dis que ça va. Je saurai faire face. J'ai imaginé la salle d'audience. J'ai tout visualisé. Tout ira bien.

Une grand femme blonde passe dans le corridor. Elle disparaît derrière la porte numéro 1. Je tente d'agencer chacune des lettres... je crois que j'y lis "préliminaires". J'entends sa voix ; une voix décidée, afirmative, ce doit être un patron ici dans la boîte. La voix se tait. La porte s'ouvre. C'est notre tour. J'inspire. Je me lève. J'ai mon papier à la main. Je suis la foule. Je passe la porte 1. Les gens se dirigent à droite. J'entre dans la salle numéro 5. Je suis surprise. Je freine. Ce n'est pas une salle d'audience. Je me trouve dans un minuscule bureau. Nous devons tous nous corder dans si peu d'espace. Il y a l'interprète, la représentante de la mairie, la juriste de l'orphelinat, deux représentants de l'organisme de tutelle, la secrétaire, le représentant du procureur, Ludovic et moi. Je suis prise entre le mur et le dossier du représentant du procureur. Une fois assise, je lève la tête et je la vois. La grande femme blonde, assise derrière un grand bureau. Elle semble confortablement installée. Elle dispose d'assez d'espace pour bien bouger. La scène est assez ironique : elle est seule, elle occupe la plus grande partie de cette minuscule pièce, nous sommes neuf, nous sommes entassés genoux contre genoux. Et ça commence.

Chacun se lève, se nomme, se présente. Valentina s'engage solennellement à traduire la session dans son entièreté. C'est mon tour. Je respire. Je me nomme. Je me présente. J'indique mon employeur. La juge me demande le nom de l'école où je travaille. Je bafouille. Je ne sais plus. J'y ai mis les pieds une seule fois cette année. Je regarde Ludovic. De mes yeux, j'implore sa mémoire. Il hoche la tête. Lui non plus ne sait pas. Ça commence par un M... Mgr-Forget! Ouf! C'est la fête dans ma tête. Je me rassois. C'est à Ludovic. Je sens sa voix trembler. Je suis si nerveuse et dans ces moments-là, je sais ce qui m'attend : un fou rire incontrôlable. Je le sens monter en dedans. Je me mords la lèvre. Ce n'est pas le temps. Je fixe devant moi et je le sens redescendre.

La juge ouvre la session et elle commence à présenter les documents. Son débit est si rapide. J'ai alors une pensée pour Valentina. Comment fera-t-elle pour tout traduire ?  Peut-être aurait-elle dû prendre un deuxième café... Mes yeux sont fixés sur la juge ; mes oreilles sur les propos de Valentina. Tout va si vite. La juge a des questions à nous poser. Qui se lèvera pour répondre en premier ? Ludovic me regarde. D'accord j'y vais en premier. Pourquoi vouloir adopter ? Ah non, c'est Ludovic qui avait préparé cette réponse. Je lui explique brièvement les raisons que je me rappelle avoir échangées avec lui. Elle me fait signe de me rassoir. Il n'y aura finalement pas de deuxième. Le blabla législatif reprend de plus bel. Mon nez pique. Il coule. Devrais-je me moucher ou serait-ce mal vu ? J'attends un peu, mais non, il faut que je pallie à la situation. Je me mouche aussi discrètement que je puis le faire entassée auprès de neuf personnes.

On doit se lever à nouveau. La juge nous demande de répéter notre demande officielle à la cour. Valentina me regarde. Je comprends que c'est le temps de réciter mon texte. Blanc. C'est tout blanc dans mon esprit. Je... je... j'empoigne mon papier, je m'excuse, je lis le début. Ça me revient. Je lève les yeux et je vois un léger sourire se former sur le visage de la juge. Je reprends mes esprits et je me lance. "Nous vous demandons d'autoriser l'adoption des mineurs Chij Anastasia et Chij Russlan par nous, Boutet Chantal et... et...je ne me rappelle plus du nom de mon mari... Valentina prend la relève. Elle traduit et elle ajoute au bout de sa traduction "... et Paré Ludovic", un petit sourire en coin. La juge n'y a vu que du feu. Je reprends alors mon texte que je défile dans son entièreté. Valentina traduit au fur et à mesure. J'ai terminé. Je respire. La juge demande à Ludovic, silencieux jusque là, s'il soutient la demande de sa femme. "Oui, oui, oui, bien sûr". On se rassoit. La représentante de la mairie prend la parole. Elle acquiesce à notre demande. C'est au tour de la juriste de l'orphelinat. Au nom de l'orphelinat, elle aussi donne son accord. Personne ne s'objecte.

Et c'est la lecture du jugement. "Nous satisfaisons à la demande de Boutet Chantal et de Paré Ludovic et nous les enregistrons en tant que parents de Émilie Anastasia Paré et de Arthur Russlan Paré" et ça continue. J'entends le nom des enfants et pour chacun, les mots "mère : Boutet, Chantal" et "père : Paré Ludovic". Ce sera les nouvelles indications sur le registre de naissance. Mes lèvres tremblent. Mes yeux se remplissent d'eau. Je ravale. Je dois être forte. Je pleurerai ma joie plus tard. La juge nous félicite, nous remercie et la pièce se vide. C'est terminé. 

Je flotte. Les mots "mère : Boutet Chantal" emplissent mon esprit. Pendant que j'attends dans le corridor, un homme menotté passe devant moi, encadré par deux policiers. Les suit, une femme tenant un couteau de chasse pointé vers le bas. Est-ce l'arme du crime? Mais mon esprit est trop occupé pour l'instant pour me lancer dans un quelconque égarement où je tenterais de m'imaginer, à l'aide de mes quelques indices, l'histoire de l'homme et de son couteau. Je reprends mes rêveries. Je savoure le moment.

Encore dix jours, seulement dix jours et le jugement entrera en vigueur... dix jours et ces enfants ne seront plus orphelins, dix jours et je serai enfin maman pour vrai. 

17 commentaires:

  1. Bonjour Chatal et Ludovic. Je vous lis depuis le début et votre aventure me touche beaucoup, en plus, elle est si bien écrite, elle me porte un peu.
    Je voulais seulement vous dire que j'ai parlé avec une maman de l'école qui a un petit service de garde à la maison et qui vient d'Ukraine, elle parle donc la langue. Elle a une place de disponible, mais elle peut aussi vous donner une autre référence. Je sais que c'est un peu tôt, mais je tenais à ce que vous le sachiez.
    Je souhaite que les prochaines semaines soient comme vous le souhaitez.
    En passant, je donne de vos nouvelles régulièrement à Jean-Frédéric qui connait Ludovic.

    Bonne route!
    Anne-Marie

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  2. Re-wow enfin papa et maman. que d'émotion pour une toute petite heure passée devant tant d'inconnu. Bravo pour votre ténacité pour votre engagement pour votre force intérieure pour votre appui en tant que couple et maintenant en tant que famille. Enfin Papa Ludovic, Maman Chantal et bout chou Arthur et Emilie une photo de famille svp
    Bisou a vous 4 Gen Pat Maxim et Rafael

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  3. Allo chantal

    tu peux envoyer la lettre a Silvia elle va la traduire avec son mari ce soir

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  4. Félicitations!

    Et bravo Chantal, pour la description des lieux et des procédure et des émotions.

    À bientôt!
    Je vous aime

    Jonathan

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  5. Chers parents, pour ne pas dire chère maman Chantal et cher papa Ludovic,

    C'est impressionnant hein? Incroyable ce qu'une seule heure peut faire sur toute une vie?

    Le 4 octobre sera le début du reste de votre vie, en tant que parents! Que ce soit dans la joie ou parfois dans la peine, une certitude demeure : pour rien au monde vous ne voudrez renoncer à ce titre si chèrement acquis!

    Félicitations à vous nouveaux parents, à Rolland et Fernande, nouveaux grands-parents, à Alexis, Jonathan, nouveaux oncles et à tous les autres oncles et tantes de ce joyeux groupe, nous prendrons un verre à votre santé (même en cours de semaine!) avec grand plaisir et je dirais même avec une petite larme de bonheur en me remémorant moi-même ces 3 dates précieuses où je suis devenue officiellement maman de Sandrine en 2003, Rosalie en 2005 et Julianne en 2007 (qui vous saluent!)

    Mireille et les chinoises XXXXX

    Quand vous en aurez le temps, renvoyez-nous une belle photo de famille

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  6. Bonjour maman Chantal et papa Ludovic,
    FÉLICITATIONS! Vous êtes devenus officiellement
    parents.La journée qu'Émilie et Artur pourront
    vous dire en francais Maman je t'aime Papa je
    t'aime, vous allez vous en souvenir pour le reste de votre vie.
    En attend encore quelques mois pour les Je t'aime, un gros calin pourra faire l'affaire.
    Le métier de parent va vous offrir toute une
    gamme d'émotions que vous commencez déjà à ex-
    périmenter. C'est formidable!
    Tenez bien le coup. Il y a beaucoup de monde
    qui pense à vous; continuez à communiquer avec nous.Vos textes et vos photos sont uniques et
    incomparables.
    Bisous Tante Flo et oncle Denis

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  7. Bonjour à vous!
    Grâce à ta parfaite description du moment et des émotions que tu as vécu, j'avais l'impression d'être à tes côtés. Évidemment, j'ai versé une larme! Je suis tellement contente pour vous. C'est un moment merveilleux de devenir parents et je suis très heureuse que votre tour soit venu.
    Il est certain que les prochains mois ne seront pas toujours faciles, mais les bons jours surpassent toujours les journées grises.

    À mon tour d'ajouter un titre à ma liste...celui de tante. Ce mot est doux à mon oreille.

    Je vous aime

    Sylvie

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  8. C'est maintenant réel vous êtes officiellement papa et maman. Mais ce ne fut que formalité, car vous aviez déjà tous les deux le coeur aimant de parents à l'écoute de vos deux petits amours.

    Au plaisir de vous voir dans un certain temps ici sur votre terre du Québec les bras plein et le bonheur au bout des lèvres.

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  9. [Deuxième partie]
    Ce soir, j’écris en espérant que m a narration vous fournira plein d’espoir et qu’elle vous permettra de prendre une certaine « distance », sinon émotive, du moins « intellectuelle » face à ce que vous avez vévu. Si des parents peuvent être ébranlés dans la perception qu’ils ont de l’attachement que deux enfants ont pour eux, imaginez combien ces enfants doivent se chercher dans leur attachement à des adultes qui, il y a à peine deux semaines, n’étaient jamais apparu dans leur univers. Les futurs parents se préparent depuis un an…, pas les enfants.
    Pour tous ceux qui la liront, mon histoire servira à réaliser combien notre société a évolué et, pour les deux personnes les plus concernées, combien, au bout du compte, quoique stressante au cube, leur situation est somme toute réconfortante. Je m’excuse auprès de Robert P. qui a entendu cette histoire deux fois plutôt qu’une. Le vin aidant!
    Chers enfants,
    On est parent à chaque enfant qu’on a. C’est un lieu commun.
    Ludovic, ton arrière- grand-mère Patenaude a accouché douze fois. Chaque fois, l’enfant qu’elle « mettait au monde » était unique. « Pourtant, disait-elle, je les ai tous élevés de la même manière! » Imagine la déchirure : elle en a « perdu » deux…
    Ta grand-Mamie Jeanne d’Arc a été en gestation huit fois, entre vingt et vingt-huit ans, pour « ne sauver que » ta tante Francine et moi. À vingt-huit ans, en 1954, elle fut opérée pour ne plus avoir d’enfant, car c’est elle qui y passait la prochaine fois. Cette opération a été faite après des négociations serrées entre son médecin-chirurgien et le chanoine-curé de la cathédrale de Saint-Jean. À l’époque, — peut-être encore aujourd’hui! —, l’Église catholique romaine avait pour principe de ne pas « empêcher la famille » et que la vie de l’enfant naissant passait avant celle de la mère accouchante. Et tant pis pour la famille souvent nombreuse qu’elle laissait derrière elle! Pourtant, on était quelque cinquante ans après les filles de Caleb!
    Trois ans plus tard, tout comme vous, nous allions adopter notre Denise, future gardienne de Ludovic.
    Chantal, après la naissance de Sylvie et la tienne, tes parents ont également fait la démarche d’aller se chercher un troisième enfant, votre frère Jonathan. Comme la destinée de nos deux familles se rejoignent! Et vous continuez la Tradition, comme disent les amateurs de la glorieuse Sainte-Flanelle tricolore!

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  10. [Troisième partie]
    Nous avons adopté Denise alors qu’elle n’avait que quelques semaines. À l’époque, toute information sur ses origines était scrupuleusement cachée par les bonnes sœurs de la crèche. À trente ans passés, Denise s’est mise à la recherche de sa famille biologique, dont elle a finalement retrouvé la trace, ne remettant pas du tout en question l’attachement qu’elle avait pour nous.
    Vos enfants, quant à eux, garderont contact, par votre entremise, avec la famille de leur première mère. Aujourd’hui, grâce à ce que vous êtes, en adultes confiants et généreux, vous avez déjà accepté cela pour VOS enfants, comme un enrichissement, comme un joyeux coup du destin. J’en connais plus d’un qui n’y auraient vu que menace et sentiment de dépossession.
    Ce ne sont pas les temps qui ont changé, mais bien la mentalité individuelle de certains nouveaux jeunes parents comme vous. Vous êtes à vos enfants d’abord, avant de prétendre qu’ils sont à vous.
    Rappelez-vous les boutons, lors de votre mariage. Le bouton, symbole de votre attachement mutuel. Mais le bouton qui attache doit aussi avoir la fonction d’être détaché. Sinon, il emprisonne.
    L’attachement que vous tricotez avec vos p’tits moustiques, malgré quelques mailles échappées cette semaine, est serré. Malgré toute sa dextérité, il arrivait sûrement que le fil échappe aux doigts agiles et rapides de mon arrière-grand-mère Goyette, en me tricotant un foulard. Elle l’a fait pour moi. J’ai encore ce foulard, il tient toujours.
    La qualité évidente des liens que vous tissez maintenant — soyez-en assurés — est gage, pour plus tard, de votre capacité de détachement qui fera d’Arthur et d’Émilie des êtres autonomes, libres et heureux.

    Roland

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  11. Vous m'avez fait verser une petite larme ce matin. Le tout payé par mon employeur!

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  12. Bonjour vous deux,
    Je tente de vous suivre régulièrement dans votre belle démarche. Cet après-midi à ma pause j'ai pris qq minutes pour te lire Chantal.... comme j'ai été touchée et si je n'avais pas été au travail j'aurais certainement versé des larmes...Wow! quelle aventure... je suis si heureuse pour vous que je connais à peine.... C'est une bien belle fin .... mère Boutet Chantal!!!
    Christiane (soeur de Christine)

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  13. Née sous la même étoile...

    Vous vous êtes mariés un vendredi 7 août
    Nous nous sommes mariés un vendredi 8 août

    Tes enfants et moi sommes de la même origine

    La petite Émilie est née un 26 février...
    Je suis née un 26 février...

    Tu m'a reconnu?

    Maintenant je m'adresse à vous deux.

    À Ludovick

    Ce jeune louveteau que j'affectionnais particulièrement, avec qui j'avais beaucoup de plaisir à manger des biscuits en cachette au lieu d'assister aux ateliers lors de camps scout...il en a fait du chemin...et toujours sans rien provoquer il continue à se retrouver sur le mien.
    Je me plais à penser que nous sommes nés sous la même étoile.

    À Chantal que je ne connais que par les photos.
    Nul doute que tu es une femme fantastique. Une très belle photo est celle où tu montres à ta fille à se balancer... Face à face... Qu'avec du bonheur à donner.

    Fernande a fait ma soirée lorsqu'elle m'a appelée pour m'annoncer ou vous en étiez dans vos démarches. Je me sens fébrile.Comment et où trouver les mots les plus beaux pour vous toucher, sans risquer de tout gâcher? Autant laisser parler son coeur.

    Dans la pièce voisine, mes deux petits enfants dorment paisiblement. Mamie les garde exceptionnellement.Lory 4 ans et Zak 15 mois.

    J'ai lu à l'endroit,à l'envers chaque ligne de votre histoire. C'était comme trop, tout en même temps.
    Je ne connais personne qui ira à l'encontre de votre décision. Les commentaires le prouvent.

    Ce qui me rend le plus fière, c'est de réaliser que j'ai eu la chance de cotoyer des gens extraordinaires qui vont faire de deux petits êtres, les enfants les plus heureux aux monde...Avoir une famille.

    C'est fou à dire mais on dirait que les enfants vous ressemblent sur les photos.

    C'est maintenant à vous de savourer chaque moment de cette merveilleuse aventure et
    de nous laisser savoir quand il sera possible de faire un bout de chemin ensemble.

    Bravo aux nouveaux parents et aux grands-parents.

    Pauline de Trois-Rivières xxx

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  14. Allo mère Boutet Chantal,
    Quel moment inoubliable! Comme pour le baptême, on vient de vous baptiser "parents de deux mignons enfants"! Wow! tu te rends compte mon amie, tu es vraiment une maman et qu'importe le 10 jours qui vous sépare de l'officialisation de cette demande. Vous êtes les parents de Arthur et Émilie à tout jamais.
    Bye bye mon amie mère et bye bye à Ludo père

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  15. Salut Chantal, salut Dovic!

    En apprenant l'épisode du couple «entreprenant», j'ai ressenti une saine colère, pour ne pas dire que j'étais en beau joual vert... Ludo m'a expliqué la situation par courriel l'autre jour et je lui ai répondu de mon mieux, mais c'est seulement le lendemain soir que j'ai trouvé ce qu'il y a de bon dans cette fâcheuse suite d'événements.

    Premièrement, je crois que les «nounous» ont appris une valable leçon de vigilance et d'éthique face aux parents.

    Un couple qui s'intéresse à des enfants qui ne lui sont pas destinés, et ce devant les futurs parents desdits enfants, ne voit pas la démarche d'adoption comme vous la voyez. Pour eux, ça ressemble à du shopping : qu'ils s'en aperçoivent ou non, ces gens recherchent une complicité instantanée et donc superficielle là où vous, vous tentez de «déterrer» de l'amour. Vous envisagez votre démarche avec sérieux, non avec légèreté. Votre complicité avec les enfants, vous la bâtissez depuis des semaines, sans jamais la prendre pour acquise. Eux, ils font japper VOTRE fille...

    Je me souviens des premiers jours : Arthur n'était pas très souriant. Puis, peu à peu, vous avez commencé à «semer». La récolte, c'est à partir de maintenant. Il ne s'en rend pas compte, mais Arthur est déjà heureux, grâce à vous. Je peux me tromper dans mon raisonnement, mais si votre fils s'ouvre d'emblée à des inconnus, ce qu'il ne faisait pas il y a quelques semaines, ça doit être un peu grâce à vos efforts... Non?

    Poursuivez-les donc, vos efforts, dans le même sens, et enlevez-vous de la tête l'idée que vous recommencez à zéro : pour moi, c'est encourageant de savoir que mon neveu sera peut-être heureux de me connaître dès notre première rencontre!

    Bonne journée
    Je vous aime
    Jaune House

    PS : Je promets que je ne ferai pas japper Émilie sans votre permission!

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  16. Mes amis adorés,

    Je suis si heureuse pour vous. C'est un bonheur à chaque fois de vous lire et d'avoir de vos nouvelles, on a ainsi l'impression de vous accompagner dans votre aventure. Félicitations, vous y arrivez (enfin!).

    Avec amour,

    Mel, Nic et Zoé

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  17. Merci! mon frere adoré...je suis votre Denise.Je suis celle qui n'écris pas aussi bien que vous tous mais qui vous aimes avec tout mon coeur et mes trippes. Merci!..et je le dis tout les jours ou presque..de m'avoir accepté , aimé ,....je vous aimes.

    A mon frere Roland et ma soeur Francine xx
    A toi maman et papa qui lis tout ces beaux messages grace a Roland, Je vous dit a la facon de mes petits enfants ."je vous aimes plus que le ciel "

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