mercredi 6 octobre 2010

Cocoon 2


Ça y est, nous l'avons eu notre moment de cocooning en famille. Le rhume de Arthur aidant, nous sommes demeurés à l'intérieur aujourd'hui et nous en avons profité pour passer du temps collés collés. Ce matin, nous avons fait la lecture aux petits. Avec le même livre russe, Ludo et moi avons su captiver Émilie en lui racontant une histoire bien différente. (Je, Ludo, prends le relais pour terminer ce message) La dernière phrase de Chantal est complètement fausse: mon histoire ne l'a absolument pas captivée, de sorte que j'ai dû arrêter alors que le petit Jésus n'était même pas né! Tu es trop gentille, ma Cocotte! Il ne faut pas me ménager comme ça! Bon! Réglé pour les mensonges! Nous avons effectivement eu notre journée relaxe avec les enfants. TRÈS relaxe pour Arthur... Le pauvre «morve», tousse «creux» et fait de la fièvre. En après-midi, nous avons essayé le cinéma. J'ai apporté mon ordinateur et avons tenté de regarder un film (Madagascar). Ça s'est avéré être un beau moment, alors que nous étions accompagnés des autres adoptants et de leurs enfants. Il y avait donc devant l'écran deux Québécois, deux cousins Français, un Américain et quatre enfants Ukrainiens. Un beau mélange! La projection s'est arrêtée après seulement vingt minutes... Je peux comprendre les enfants: à Kiev, j'ai tenté l'expérience de regarder la télévision en russe... J'ai flanché bien avant vingt minutes! MÂlâdièts les enfants! Bravo!

Arthur et Chantal regardent l'album de famille.
Remarquez cet enfant plein de vie!

Émilie, juste avant de ne plus être captivée. Se grattant la tête,
elle se demande déjà où je m'en vais avec mes niaiseries!















Une belle journée, certes, mais qui a drôlement commencé. Durant la semaine, lorsque nous arrivons le matin, nous nous rendons en premier dans le secteur d'Émilie: une porte qui donne sur un petit local qui ne sert à rien, une autre porte, celle-ci toujours ouverte, qui mème au couloir où il y a toutes les chambres. Ces dernières sont à droite et leurs murs sont en vitre à partir de la moitié jusqu'au plafond. Habituellement, nous nous rendons à cet endroit pour nous faire dire:«Vlad», avec un signe vers le haut qui nous fait comprendre, intelligents que nous sommes, qu'Émilie est avec Vlad en haut en train de faire ses exercices matinaux. À l'occasion, la petite est déjà descendue et vaque à ses occupations (?). Il est aussi arrivé, tel que mentionné dans un ou deux messages précédents, qu'elle soit dans le corridor à se promener avec Padounka, sa marchette. Ce matin, un tout autre genre de scénario. En s'engageant dans le corridor, nous apercevons Vlad, les bras croisés, l'air fâché, qui fixe la petite à travers la fenêtre. La porte de la chambre est fermée. Nous nous approchons. Émilie, toujours toute souriante à ce moment, viens de finir de pleurer. Elle a les yeux rouges et nous regarde avec un visage triste, défait. Je crois qu'elle aurait aimé que nous n'arrivions pas à ce moment. Vlad, que nous adorons, nous regarde, sachant très bien qu'il ne peut pas nous expliquer la situation. Nous avons tout de même, je crois, réussi à lui faire comprendre que nous étions de son côté, que nous ne remettions pas en doute son autorité et ce qui en a découlé. Il nous a demandé si Valentina, notre interprète, était là. Il semblait vraiment tenir à ce que l'on sache ce qui s'était passé. «Kiev», a été notre réponse. Nous aurions aussi beaucoup aimé savoir, mais nous n'avions pas notre cellulaire pour communiquer avec Valentina. Nous avons déjà vu Émilie pleurer parce que nous la ramenions pour le dîner ou le souper, ou parce qu'elle était contrariée dans une stucture de jeux à l'extérieur, mais jamais une ambiance si lourde n'avait plané comme ça. Et elle planait plus bas qu'un rapace. Nous sentions la pression sur ses épaules. Et la tristesse qu'elle portait de nous voir la voir. Ayant déjà à quelques reprises assisté à la séance de massage et d'exercices, nous savons qu'Émilie est généralement très disciplinée et travaillante.Vlad est rigoureux, très rigoureux, mais il est aussi trèsjuste et patient. Nous avons donc hâte, non, très hâte de savoir ce qu'elle a pu faire pour le mettre dans un état pareil. Nous nous coucherons sans savoir, mais c'est armé de notre cellulaire que nous présenterons à l'orphelinat demain matin!

Voilà! Il se fait tard ici. Chantal dors depuis déjà une heure, à moins que les Ukrainiens qui font la fête dehors n'aient chanté assez fort pour la réveiller!

Bonne soirée!

Ludo (et Chantal pour les premières lignes)

3 commentaires:

  1. Suspence! Qu'est-ce qui a bien pu se passer entre Vlad et la belle Émilie? Comme je suis un "peu" en pays de connaissance avec ce qui concerne les petites filles adoptées et leur joli caractère, peut-être que la raison de la mésentente réside dans une petite crise ou bien une tête bien entêtée hi!hi!hi!
    Bonne nuit à vous deux

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  2. C'est une histoire à suivre, aussi émouvante que celles déjà lues.Vous en aurez le coeur net demain, en permettamt à Valentina de s'entretenir avec Vlad, et, vous traduire ce que votre"Émilie Jolie" a vécu hier.Le nuage passé,le soleil reviendra assurément.J'espère qu'Arthur se remettra vite en forme.
    Affectueusement,
    Fernndexxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

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  3. Et si Émilie avait demandé Vlad en mariage!
    Juste pour qu'il vienne avec elle!
    À suivre...

    Roland

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